VISITE DE NICOLAS SARKOZY EN CARLADEZ
La visite éclair du Président a permis aux filières agricoles de pointer leurs inquiétudes.
Le timing était serré, ce jeudi 1 juillet, lors de la venue de Nicolas Sarkozy en La visite de l'exploitation de la famille Durand, à Brommat, a duré au final cinq petites minutes avant la dégustation de produits du terroir pour rapidement entrer dans le vif du sujet avec les représentants du monde agricole, dans la grange réaménagée pour la grande circonstance.
Successivement, les Jeunes agriculteurs (JA) ont évoqué la problématique de l'installation, la FDSEA celle de l'élevage en montagne, et le président de la fédération de la coopérative Unicor a abordé le volet économique. À l'image de Bruno Montourcy, à la tête des JA « ravi mais avec un certain nombre d'interrogations », les inquiétudes ont été exposées. Pour les JA, le manque de moyens humains pour la formation et le problème foncier pour les personnes qui souhaitent s'installer.
Nicolas Sarkozy a répondu par la prochaine mise en place d'une caisse de défiscalisation partielle pour aider les jeunes à garantir leurs installations. Côté aides financières, le Président a rappelé le milliard d'euros retiré aux céréaliers pour les donner aux éleveurs. Avec son style fait de messages directs, interpellant les intervenants par leurs prénoms, Nicolas Sarkozy n'a donc pas annoncé d'aides supplémentaires. « Je comprends votre inquiétude mais franchement, dans la crise actuelle, 13,5 % de hausse de subventions, ayez le sourire au moins ! » A l'écoute toutefois, il a promis de regarder de près le financement de l'accompagnement à la formation.
Concernant le volet de l'élevage, Dominique Fayel, à la tête de la FDSEA, a mis en avant « la distorsion communautaire qui n'est pas loyale » demandant « un droit à la concurrence au niveau européen ». Exemple à l'appui sur l'export au point mort avec la Russie qui exige la vaccination pour la fièvre catarrhale sur un rayon de 20 km du lieu d'importation. « Je vais essayer de régler ça avec Medvedev », a répondu le Président. Et de rappeler que pendant sa présidence du G8 et du G20, à partir de novembre, il inscrirait à son programme la régulation du prix des matières premières regrettant qu'il n'y ait « pas de marchés mais de la spéculation ».Enfin, sur le dernier volet, Nicolas Sarkozy s'est félicité de l'action menée par les éleveurs sur les Champs-Élysées. « Ce que vous avez fait, c'est exactement ce qu'il faut faire. Vous devez être offensifs, on est là pour vous soutenir ».
Les agriculteurs voulaient être rassurés, entendus, soutenus, le Président en a demandé tout autant. « J'ai suffisamment fait avec le traité de Lisbonne, avec la Politique agricole commune ma marge de manoeuvre est nulle, et à l'inverse, j'ai besoin du soutien du monde paysan ».
Allusion à ses débuts conflictuels avec le monde agricole que Nicolas Sarkozy tient à oublier. Tout cela semblait bien le cas hier, à la vue du bain de foule qui s'en est suivi au marché de
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Nicolas Sarkozy en Carladez en Aveyron
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