LA GROTTE DE L'AVEN ARMAND
L'aven Armand est une grotte située en Lozère entre Meyrueis et Sainte-Enimie, sur la commune de Hures-la-Parade. Elle abrite une forêt de stalagmites. Elle porte le nom de son découvreur, Louis Armand, forgeron au Rozier, qui y descendit le premier le 19 septembre 1897.
C'est à Louis Armand que l'on doit la découverte de l'Aven, qu'il explora en compagnie d'Edouard Alfred Martel, véritable pionnier de la spéléologie.
Après une descente en funiculaire permettant un accès des plus faciles, la visite de l’AVEN ARMAND, vous amène à plus de 100 mètres sous terre à la découverte de l’un des plus purs joyaux de l’histoire de l’humanité.
Des guides passionnés , vous feront admirer, grâce à une mise en lumière aux effets changeants, la Forêt Vierge et ses 400 stalagmites uniques au monde. Vous n’oublierez jamais le Palmier, le Dindon, les Draperies, les Méduses, le Chou-Fleur, la Mâchoire du Tigre…. et bien entendu la Plus Grande Stalagmite connue à ce jour dans le monde qui du haut de se 30 mètres brille et scintille comme un diamant.
Une salle unique, féerique, qui par ses dimensions pourrait loger Notre Dame de Paris.
Situation géographique
SituĂ© Ă 970 mètres d'altitude, l'Aven Armand est un puits naturel du MĂ©jean, plateau de calcaire jurassique lozĂ©rien qui s'inscrit entre et L'Aven Armand fait partie de la commune d'Hures la Parade (Lozère). Sur le MĂ©jean entre Meyrueis et SainteÂ-Enimie, il est facile d'y accĂ©der en utilisant la dĂ©partementale D996.
L'aven Armand est une grotte située en Lozère entre Meyrueis et Sainte-Enimie, sur la commune de Hures-la-Parade. Elle abrite une forêt de stalagmites. Elle porte le nom de son découvreur, Louis Armand, forgeron au Rozier, qui y descendit le premier.
Description de L'AVEN
Vu du plateau, l'Aven apparaît comme un entonnoir de 10 à 15 mètres de diamètre et 4 à 7 mètres de profondeur. Sous cette embouchure plonge un puits vertical de 75 mètres qui dessert la grande salle.
Cette grande salle, de forme ovale, mesure 120 mètres de long sur 60 mètres de large. Fortement inclinĂ©e, elle descend jusqu'Ă 112 mètres enÂdessous de l'orifice du puits, son volume total Ă©tant de l'ordre de 200000 mÂł.
Dans sa partie supérieure, elle est recouverte d'éboulis et de débris de toutes sortes, tombés de la surface du sol. Dans sa moitié inférieure, se dresse une forêt de stalagmites, hautes de 1 à 30 mètres, véritables cyprès de pierre, dont l'ensemble est baptisé Forêt Vierge.
A l'extrémité de la grotte, un deuxième grand puits descend 87 mètres plus bas, où il est obstrué par des pierres et de l'argile qui ont glissé avec le temps. Lors de sa cinquième visite, le 26 mai 1926, Edouard Alfred Martel s'exclamait : « Rien de pareil n'est jusqu'à présent connu sous terre ! ».
Armand descend en premier l'apic de 75 mètres, sans rencontrer de difficulté majeure. Dès qu' il prend pied au sommet du cône d'obstruction, il s'écrie : « C'est immense ! »
Histoire de l'Aven Armand
Inexploré pendant des millénaires, l'Aven Armand appartenait à la famille des abîmes, objets de légendes terrifiantes, gosiers du diable accusés d'avaler des troupeaux et des voyageurs égarés. C'est à Louis Armand que l'on doit la découverte de l'Aven, qu'il explora en compagnie d'Edouard Alfred Martel, véritable pionnier de la spéléologie.
Le 18 septembre 1897, à l'hôtel des Voyageurs du Rozier, Louis Armand annonce à Martel : « Hier, en redescendant de la Parade, je suis tombé par hasard sur un maître trou... Les grosses pierres que j'y ai jetées s'en vont au diable avec un vacarme pire que partout. » Le 19 septembre, Martel, Viré et Armand arrivent sur les lieux, lourdement équipés : « Mille kilos d'échelles, cordes, téléphone, lit de camp, caisses de luminaires, vêtements, provisions, outils... » , écrira Martel.
Armand descend en premier l'apic de 75 mètres, sans rencontrer de difficulté majeure. Dès qu' il prend pied au sommet du cône d'obstruction, il s'écrie : « C'est immense ! » Il découvre ensuite la Forêt Vierge et téléphone à Martel : « Monsieur Martel, c'est splendide ! Il y a au moins 100 colonnes. La plus haute a bien 25 mètres. Je n'ai rien vu de pareil. Descendez voir. »
La première expédition dure trois jours et permet de sonder un second puits sur 87 mètres. Martel déclare : « Comme le gouffre était anonyme, je décidai, séance tenante, qu'il s'appellerait l'Aven Armand. » L'exploration se poursuit au côurs des années suivantes, pendant lesquelles Armand organise des visites privées pour des amateurs qui ne craignent pas la descente de 75 mètres.
Enfin en 1925, MM. Pin, Tondut, et Paul entrepreneurs à Toulouse, ayant acquis les terrains et les droits indispensables à un aménagement, la Société Anonyme de l'Aven Armand est constituée, le 25 août 1925 et, le ler juin 1926, les travaux commencent. Ils sont considérables.
Il s'agit, en effet :  d'aménager une route reliant la RN586 à l'entrée de l'Aven  de creuser un tunnel en pente douce, de 208 mètres de longueur, débouchant dans la grande salle ;  de créer un escalier permettant de circuler dans la grotte  enfin, d'aménager des sentiers autour des stalagmites, ainsi qu'un éclairage en quatre couleurs.
L'inauguration des aménagements touristiques de l'Aven eut lieu le 11 juin 1927, soit trente ans après sa découverte. Outre l'inauguration de l'Aven, on découvrait également ce jour là le monument en hommage à Martel et Armand, érigé sur la commune de Mostuéjouls, près du pont du Rozier.
Situé à 970 mètres d'altitude, l'Aven Armand est un puits naturel du Causse Méjean, plateau de calcaire jurassique lozérien qui s'inscrit entre les gorges du Tarn et les gorges de la Jonte.
Formation géologique de l'AVEN ARMAND
La formation de l'Aven Armand et de ses stalagmites si particulières fait intervenir deux phénomènes naturels lié à l'évolution dans le temps du milieu karstique (Érosion et corrosion des massifs calcaires) le creusement d'une vaste cavité son remplissage partiel par des concrétions (stalactites et stalagmites).
La création de la cavité est le résultat de la dissolution de la roche calcaire par des eaux acides. Les eaux de pluie ne sont normalement pas acides, mais vont acquérir cette acidité, d'abord en traversant l'atmosphère, ensuite et surtout en percolant à travers le soi où elles s'enrichissent en gaz carbonique (CO²), issu de l'activité bactériologique sur la matière organique (végétaux, animaux, etc ...)
Pénétrant dans les roches calcaires par leurs fissures, elle l'imprègne et creuse par dissolution des cavités de taille et de formes variables. L'évacuation des produits dissous est assurée par la circulation de l'eau vers les parties basses du relief ici La cavité initiale, une fois amorcée, peut s'agrandir par effondrement de sa vote fragilisée par la corrosion.
La formation des concrétions procède du même processus de dissolution, mais lorsque l'eau chargée de calcaire dissout rencontre une cavité aérée, le gaz carbonique s'échappe libérant le calcaire qui va se déposer à la voûte en formant des stalactites et des excentriques sur les parois en donnant des draperies et des disques sur le sol en formant des gours et des stalagmites.
A l'Aven Armand, les eaux, particulièrement riches en carbonates dissous, forment à la voûte des gouttes très lourdes qui ne séjournent pas assez longtemps au plafond pour former des stalactites importantes. Par ailleurs la grande hauteur de chute (plus de 40 m), accélère le dégazage provoquant une sursaturation en carbonate de la goutte qui en arrivant sur le sol explose en innombrables gouttelettes libérant leur importante charge minérale qui cristallisera d'autant plus rapidement autour du point d'impact.
Cette précipitation provoque la formation d'assiettes plates, dont le diamètre, fonction des apports d'eau, suit les variations saisonnières des précipitations extérieures. Le développement des « feuilles » et des « ailettes » se fait ensuite par capillarité (migration de l'eau vers la périphérie où elle s'évapore plus facilement).
Sur le causse Méjean, au coeur des Gorges du Tarn et de la Jonte, la visite de l'AVEN ARMAND vous amène à 100m sous terre à la découverte de l'un des plus purs joyaux de l'histoire de l'humanité.
EDOUARD ALFRED MARTEL
Né en 1859, à Pontoise, E.A. Martel développe très tôt un goût passionné pour la géographie et le domaine souterrain. Il embrasse néanmoins une carrière de juriste qui ne fera pas obstacle à sa vocation. Explorateur infatigable, il rapporté de ses voyages à travers le monde de nombreux articles et ouvrages qui le feront bientôt reconnaître comme un expert des phénomènes naturels.
En 1883, il découvre , la beauté majestueuse des gorges et les sculptures féeriques qui dorment sous terre. Dès lors, il n'aura de cesse d'explorer tout ce qu'il qualifie de « nouvelles étrangetés » ; les explorer mais aussi les faire connaître par ses publications et les rendre accessibles au public, en encourageant des aménagements touristiques adaptés.
De 1888 à 1893, il explore 230 abîmes ou cavernes.
LOUIS ARMAND
Louis Armand est né le 23 août 1854 à Parache, commune de Vabres (Aveyron). Il apprend le métier de serrurier à Aguessac et vient s'installer au Rouer.
En 1888, Martel a besoin de faire réparer un petit bateau démontable et sur les conseils d'un ami fait appel à Armand qui remet en état cet engin. Satisfait, Martel l'enrôle dans son équipe et en 1889, il est promu contremaître. Pendant 20 ans, Armand fut le second de Martel dans la plupart de ses recherches en France et à l'étranger.
Dès 1889, le Club Alpin Français lui confie l'aménagement des passages difficiles à , au Rocher de Capluc, l'Ermitage Saint Michel et d'autres points des corniches du et de
Entre 1898 et 1899, il monte le grand escalier de fer, haut de 36 mètres dans le gouffre de Padirac. Jusqu'en 1907, il fit visiter l'Aven à des amateurs. Puis vint la guerre de 1914, et un brusque arrêt de ses activités. De maladie, il mourut le 22 janvier 1922.
Voir aussi notre article :
Après une descente en funiculaire permettant un accès des plus faciles, la visite de l’AVEN ARMAND, vous amène à plus de 100 mètres sous terre.
Plus d'infos sur le site : www.aven-armand.com
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