FIGEAC VILLE D'ART ET D'HISTOIRE ENTRE VALLEES DU LOT ET DU CELE
Le Pays de Figeac se situe à la croisée des chemins. Ce territoire situé à l’extrême Est du est bordé à l’Est par le Cantal et au Sud par l’Aveyron. Il offre ainsi au visiteur de passage une multitude de paysages. Des vallées du et du Célé en passant par les grands plateaux calcaires du et les collines boisées du Ségala, ce territoire rural a 1000 et une richesses à vous dévoiler.
Ce Pays est celui des contrastes, l’eau omniprésente, la terre nourricière, la pierre et la nature s’y entrelacent et composent des paysages variés et inattendus.
Ville d’Art et d’Histoire, Figeac constitue l’un des sites phares de notre Pays. Le patrimoine médiéval de cette ancienne ville marchande offre aux regards des visiteurs toutes ses richesses, témoignage de plusieurs siècles d’architecture. Le travail de l’homme a permis de façonner son centre ancien.
Vous découvrirez cet héritage de façades sculptées et de portes ouvragées au gré de vos balades dans ses ruelles moyenâgeuses. N’hésitez pas à pousser la porte du Musée Champollion – Les écritures du monde et à vous rendre place des écritures.
Figeac ville d'art et d'histoire entre vallées du Lot et du Célé
HISTOIRE
Les temps anciens
Une voie romaine franchissait le Célé à gué et l'on a trouvé des restes de murailles et des sarcophages gallo-romains.
Selon la légende, un vol de colombes, dessinant une croix dans le ciel, sous les yeux de Pépin le Bref, décida de la fondation, en ces lieux, d'un monastère, en 753. Le roi aurait dit Fiat là ! (qu'il [le monastère] soit fait là !), cette expression aurait donné le nom Figeac. Un miracle en appelant un autre, en 755, le pape Étienne II, venu bénir l'église, vit Jésus lui-même escorté par des anges, venir consacrer le monastère. Quoi qu'il en soit, le lieu était déjà habité dans l'Antiquité.
Au Moyen Âge, la féodalité
Selon Malte-Brun, une abbaye aurait été fondée dans la première moitié du VIIIe siècle. En 861, les normands y auraient tué soixante moines après avoir massacré les habitants réfugiés dans l'église.
Une abbaye, fut fondée en 838, après le pillage du monastère par les Vikings. Bien située sur les et de Rocamadour, elle prospéra et entraina rapidement le développement d'une agglomération. A la suite de tensions croissantes, à partir de 1244, entre les consuls, représentants des principales familles marchandes, et l'abbé, Figeac, à l'issue d'une négociation menée par Guillaume de Nogaret et moyennant rachat par la couronne des droits abbatiaux, passa sous la dépendance directe de Philippe le Bel en 1302. Le roi lui accorda le rare privilège de battre la monnaie. Grâce à un artisanat prospère, la ville s'enrichit.
Selon Malte-Brun, en 1318, Philippe le Long, satisfait des habitants de Figeac qui l'auraient promptement reconnu roi de France, confirma les prérogatives, libertés, franchises déjà obtenues. Il accorda une charte particulièrement favorable : sceaux, drapeaux, consuls choisis parmi les habitants. Ils possédaient les murs, tours, remparts et fossés. Ces privilèges furent confirmés par Philippe de Valois (1334) et Louis XI, à l'occasion de sa visite en 1463.
Au service des Anglais, Bernardon de la Salle s'empara de la ville de Figeac le 14 octobre 1371, mais l'abandonna l'année suivante contre versement d'une indemnité.
Les guerres de religion
Les guerres de Religion trouvèrent la ville divisée. Jeanne de Genouillac, fille de Galiot, seigneur d'Assier, travailla à gagner la population à la foi nouvelle. Les protestants tentèrent, à partir de , devenue protestante en 1563, de s'emparer de Figeac à deux reprises en 1564, puis le 28 décembre 1568, avant d'y parvenir finalement en 1576 lorsque les calvinistes à l'intérieur de la ville ouvrirent les portes à ceux de dehors. Les armées protestantes s'emparèrent de la ville, se livrèrent à un massacre et brûlèrent une partie de la ville. La colline du Puy fut transformée en place forte. Le 10ème synode national protestant se tint à Figeac le 2 août 1579. L'édit de Nantes laissa la ville aux protestants et ce n'est qu'après la chute de Montauban, en 1622, que Louis XIII fit démanteler la citadelle.
De la révolution à nos jours
Le XVIIIe siècle fut une période de prospérité au cours de laquelle les murailles défensives ainsi que les fossés disparurent. La Révolution vit la guillotine faire tomber cinq têtes, place de la Raison. Le maréchal Ney se cacha à Figeac, peu avant son arrestation.
Figeac est reliée au chemin de fer le 10 novembre 1862, date d'inauguration de l'axe Brive-Toulouse par la gare de Figeac. En 1864, l'ouverture de la ligne de chemin de fer vers , au titre de la concession de Clermont au Lot, permet également une liaison ferroviaire avec le Cantal. les voies forment alors un "Y" caractéristique à la gare de Figeac.
Le 12 mai 1944, en répression aux harcèlements des résistants quercynois, les Allemands de la 2e division SS Das Reich arrêtèrent 800 Figeacois. 540 d'entre eux furent déportés vers les camps de Neuengamme et Dachau.
Maison médiévale sur la place Champollion à Figeac
MONUMENTS ET LIEUX TOURISTIQUES
Figeac est classée ville d'art et d'histoire et a été reconnue par le Conseil Régional Midi-Pyrénées comme l'un des 18 Grands Sites de Midi-Pyrénées. La vieille ville a gardé son plan et ses ruelles tortueuses du Moyen Âge et l'on peut y voir de nombreuses maisons anciennes en grès.
L’église Saint-Sauveur
Cette église, reste de l'abbaye qui se rattacha à Cluny à la fin du XIe siècle, fut consacrée en 1092. Saint Hugues en fut l'abbé. Bien que très modifiée au cours des siècles, soit du fait d'embellissements, soit à cause des dégâts causés par les guerres de Cent Ans ou les guerres de religion, elle conserve néanmoins fière allure.
C'est une église de pèlerinage, semblable par ses dimensions à Saint-Cernin de Toulouse ou Sainte-Foy de Conques, dotée d'une triple nef, d'un vaste transept, d'un déambulatoire et d'une abside à chapelles rayonnantes. L'ancienne salle capitulaire est décorée de bois polychrome du XVIIe siècle.
L'Ă©glise des Carmes
Ancienne église Saint Thomas, il s'agit de l'église la plus modeste en dimension de la ville. Située à proximité de l'hôpital, à l'entrée de Figeac, elle est le dernier témoin de l'ancien couvent Carmélite qui fut jadis établi à cet endroit.
L’église Notre-Dame du Pu
La bien nommée, puisqu'elle domine tout Figeac, sur la place du Foirail. Cette église d'origine romane fut plusieurs fois remaniée, notamment aux XIVe siècle et XVIIe siècles, lorsque les trois travées centrales furent réunies en une seule ; le chœur renferme de beaux chapiteaux romans sculptés et un grand retable en noyer sculpté, daté de 1696. C'est pourtant la plus ancienne paroisse de Figeac, née, selon la tradition, d'un miracle : La Vierge y aurait fait fleurir un rosier en hiver. C’était le siège d’une confrérie Saint-Jacques.
L’église Notre-Dame du Pu de Figeac - Lot
Musée Champollion
La ville de Figeac abrite le musée Champollion depuis 1986. Plus de 6 000 visiteurs par an peuvent découvrir à travers les collections comment l'écriture est apparue dans le monde depuis 5 000 ans. Déjà 600 000 visiteurs l'ont découvert en en peu plus de vingt années d'existence.
En 1986, le musée fut inauguré grâce aux efforts de la ville de Figeac en l'honneur de Jean-François Champollion qui avait réussi à traduire les hiéroglyphes. Le musée fut installé dans la maison natale de l'égyptologue qui fut ainsi sauvée de la destruction et restaurée. L'entrée se faisait par la place des écritures.
En août 1999, la ville engage un programme de rénovation et d'extension du musée. Les travaux débutent le 3 octobre 2005. Elle achète les maisons voisines. Plus de quatre millions d'euros ont été financés par l'Europe (29,84 %), l'État (22,34 %), la région (25 %), le département (2,43 %) et la ville de Figeac (20,39 %). L'architecte Alain Moatti a été chargé de la conception du projet.
Le nouveau musée Champollion, rebaptisé Les Écritures du Monde, a ouvert ses portes le 28 juillet 2007. Sa façade aux 1 000 lettres, composée de pierre, de verre et de métal, permet l'accès au musée par la place Champollion. Le graphiste Pierre di Sciullo y présente des hiéroglyphes et autres signes à travers de grandes feuilles de cuivre ajourées.
Façade du musée Champollion de Figeac - Lot
La place Carnot
Ancienne place de la Halle, elle est entourée de maisons imposantes, certaines en torchis, aux balcons de fer forgé, sous les toits s'ouvrent des galeries couvertes, les soleilhos. Pierre Cisteron (1589-1684?) armurier de Louis XIV a habité une maison à tourelle du XVe siècle qui occupe l'angle de la place.
Les deux « aiguilles » des environs de Figeac sont de grandes obélisques de pierre de forme octogonale reposant chacune sur un piédestal de quatre marches. Elles sont faites de pierres de taille cimentés. L'aiguille du Cingle, dressée au sud de la ville mesure 14,50 mètres. L'aiguille de Lissac ou de Nayrac, dressée à l'ouest, mesure 11,50 mètres.
On pense qu'il y en avait jadis quatre : une aiguille à chacun des quatre points cardinaux, mais on ne connait toujours pas leur utilité exacte. Étaient - elles des repères pour les voyageurs sur la , ou des bornes limitant les terres du monastère de Figeac ?
La place des Écritures
Enchâssée dans un ensemble architectural médiéval, son sol est couvert d'une immense reproduction de la pierre de Rosette (14 x 7 m), sculptée dans du granite noir du Zimbabwe par l'artiste conceptuel américain Joseph Kosuth. Inaugurée en avril 1991, cette importante œuvre contemporaine demande également à être contemplée depuis le jardin suspendu qui domine la place. Dans une courette attenante, la traduction en français des inscriptions est gravée sur une plaque de verre.
La place des Écritures de Figeac - Lot
Les ponts sur le Célé
De l'amont vers l'aval, on trouve quatre ouvrages pour franchir le Célé.
* Le pont du pin : c'est un pont médiéval comprenant deux voûtes construites au XIIIe siècle et une troisième au XVe siècle. Cette dernière enjambait le bief amont du moulin de Paramelle. Ce pont devait son nom à un grand pin disparu à la Révolution.
* Le pont Gambetta : auparavant, à cet endroit, un ouvrage médiéval s'appelait le pont du Griffoul car les sources voisines de Fonts-Redonde étaient canalisées vers une fontaine située sur un avant bec du pont. Il fut reconstruit en 1883 et permet aujourd'hui le passage de la route de et
* La passerelle sur le Célé : cette voie piétonne, située en face du Palais de Justice, fut conçue en 2003 par l'ingénieur Marc Mimram.
* Le pont du Gua : Il doit son nom à un gué autrefois situé à cet emplacement. Un pont fut construit à cet endroit au XVe siècle par les consuls. Ce pont fut reconstruit et inauguré en 2001. Il mesure 46,5 mètres de long et 10 de large.
Les ponts sur le Célé à Figeac - Lot
Les maisons médiévales
La mise en place d'un secteur sauvegardé a permis de mettre en valeur un riche patrimoine architectural de bâtiments civils datant du Moyen Âge du XIIe siècle au XIVe siècle :
* hĂ´tel dit du Viguier.
* maison dite des Templiers.
* l'hôtel de la Monnaie du XIIIe siècle, converti en musée.
* le château de Balène, forteresse médiévale, et aujourd'hui centre d'art contemporain. Son nom vient d'une famille puissante : les seigneurs de Balène. Un membre de cette famille ayant tué un frère du roi Édouard III d'Angleterre, ce dernier confisqua puis vendit le château aux consuls de Figeac. Il servit de palais de justice vers 1800.
* l'hôtel d'Auglanat du XVe siècle.
A voir Ă©galement, ce reportage tourner en 2015 :
Plus d'infos sur le site : www.ville-figeac.fr
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