La chapelle Notre Dame du Pontet
Située au confluent du Lot et du ruisseau d'Estampes et à proximité du pont Notre Dame, ce
petit sanctuaire se compose de deux bâtiments. Le plus petit d'abord, recluserie ou
ermitage, dédié plus tard à Notre Dame, est l'édifice primitif.
Agrandie en 1679, la chapelle devient le couvent des Ursulines (trois religieuses logent
au-dessus). Peu de temps après, la confrérie des Pénitents Noirs de la Croix les remplace
jusqu'au début du XXème siècle. Lors de la révolution, la chapelle du Pontet sera vendue
comme bien national.
Quant à la datation de la construction, elle est incertaine. Un indice se trouve sur le
Petit Pontet à côté de la chapelle: L'écusson au centre du Pontet porte l'inscription MIVCI
(1401). Est-ce la date de la construction de l'édifice, celle du petit pont ou
peut-être celle des deux?
La vieille croix des Pénitents en bois peint (rouge) a été placée au-dessus de l'autel
ainsi qu'un très émouvant Christ du XVIIème siècle. Sur les murs, l'assemblage de vieux
galets est conservé.
La chapelle primitive fut toujours un lieu de pèlerinage et de dévotion à la "Miraculeuse
du Pontet". Vénérée depuis des siècles, la vierge en chêne doré de la fin du XVIème,
visible encore aujourd'hui, a toujours été considérée comme miraculeuse. Elle compte parmi
ses visiteurs d'illustres pélerins : Louis XI Dauphin, Marguerite de Navarre, François
d'Estaing, le cardinal Verdier...
La vierge sculptée placée au-dessus de la porte d'entrée de la chapelle aurait été réalisée
par l'imagier dit le Maître des Bourines entre 1520 et 1540.
en 1960, l'abbé Comte, curé d'Entraygues, confie la restauration de la chapelle Primitive Ã
Odile Loupias et à Henri Guérin, maître verrier à qui on doit les deux petits vitraux
modernes.
En 1990, à l'initiative de l'Abbé Georges Ricard, la chapelle des Pénitents est à son tour
restaurée : Pierres et crépi naturel sur les murs, installation dans le choeur d'un autel
en bois du XVIIIème, du tableau de "La vierge et l'enfant" (école Italienne du XVIIème
siècle) et d'une croix de procession polychrome.
Eglise d'Entraygues
En 1680, la chapelle construite grâce aux legs de Déodat de Laparra (testament du 8 juillet
1381) devient église paroissiale. Elle a été reconstruite en 1860, presqu'au même endroit,
avec une orientation différente. On utilisa pour son édification, les blocs de pierre
provenant de la destruction volontaire de la tour Valiech. La tour Valiech ou tour de
l'horloge protégeait l'entrée principale du château fort d'Entraygues. Son portail ou
portail bas de 6 mètres de large commandait l'entrée sud du bourg. A l'extérieur, existait
un profond fossé sur lequel était jeté un pont levis.
Le seul vestige de cette tour : La vierge Protectrice de la cité, une "Pieta" du XVème
siècle, placée au-dessus de ce grand portail qui s'appelait alors Notre-Dame de la Vallée.
La Piéta était voilée de noir lorsque la cité était touchée par une épidémie.
Lorsque la haute tour Valiech fut démolie, la Piéta fut, par bonheur, récupérée et placée
dans une petite niche, aujourd'hui au-dessus du magasin de confection. Elle devint Notre
Dame de Pitié, qui passait pour miraculeuse. Juqu'en 1960, elle était encore fleurie
continuellement et près d'elle brûlaient des cierges pour les guérisons et les femmes en
couche.
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L'église d'Entraygues - Aveyron
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