RODEZ: UNE CITE DEUX FOIS MILLENAIRE
HISTOIRE
Rodez est une ville deux fois millénaire : son existence remonterait au Ve siècle av.
J.-C., lorsqu'une peuplade celtique d'Europe centrale, les Ruthènes, s’arrêta au sud de
l'Auvergne pour fonder l'un de ces oppidums caractéristiques de la civilisation
gauloise.
Sous l'occupation romaine, l'oppidum prend le nom de Segodunum (« La colline de
seigle ») en raison de son édification au sommet d'un piton. Le fait ruthène demeurait
une réalité si incontournable qu'au Bas-Empire la ville fut baptisée la Civitas Rutenorum
ou ville des Ruthènes, puis Ruteni et finalement
Alors que le christianisme se répandait dans la foulée de l'action évangélisatrice de
Saint Amans, la ville n'échappa pas aux troubles des temps barbares qui suivirent la
chute de l'Empire romain.
Photo ancienne de Rodez - Bd Victor Hugo - Aveyron
UN RICHE PASSE
Rodez a été successivement occupée par les Wisigoths, les Francs, les armées des ducs
d'Aquitaine et des comtes de Toulouse, ainsi que par les Maures, qui l'investirent en
725 et mirent à bas l'église antique.
Plus tard, ce seront les Anglais qui l'investiront lors de la guerre de Cent Ans.
Mais l'histoire de la ville resta marquée durant longtemps par une intense rivalité entre
les comtes de a87>Rodez, maîtres du Bourg, et les évêques de , maîtres de la Cité.
Une muraille délimitait les deux secteurs, ce qui en fait un exemple précoce de ville
divisée par un mur ! Chaque communauté avait un hôtel de ville, ses consuls, une
administration propre ; chacune rivalisant de puissance, de rayonnement. Au bourg, la
célèbre dynastie des comtes d'Armagnac et de , finirent par acquérir des
privilèges régaliens : battre monnaie à la tour Martelenque et porter la couronne
comtale. Cela amena inévitablement l'affrontement avec le roi de France en 1443. Le
Dauphin, futur Louis XI, vint occuper et soumettre le Comte Jean IV. Plus tard
son fils aura une idée séditieuse en essayant de trahir Louis XI. Cela lui vaudra d'être
massacré à Lectoure, avec sa famille, lors de sa fuite.
Au début du XVIe siècle, Rodez fut marquée par l'évêque François d'Estaing (issu d'une
des plus célèbres familles du Rouergue). Il termina les travaux de construction de Lui ajoutant ce chef-d'œuvre architectural qu'est le
clocher, culminant à 87 mètres, surmonté d'une Vierge. Les travaux furent achevés en
quinze années de 1510 à 1526 et ce malgré la peste qui ravageait la ville.
Cette rivalité entre les deux pouvoirs a quelque peu desservi le développement de la
cité ruthénoise. Malgré les témoignages que sont ses nombreux chefs-d'œuvre
gothiques réalisés du XIIIe au XVIe siècle, la ville n'a pas vraiment connu de longues
périodes de prospérité.
En 1589, Henri IV, comte de , attache la destinée du comté de à la
Couronne. L'histoire de se calque alors sur celle de la France. Au long des XVIIe
et XVIIIe siècles, devient une cité marchande prospère.
La Révolution ôtera à , la vieille rivale de , son rôle de
capitale administrative au profit de , qui devient préfecture du nouveau
en raison de sa position centrale. Le patrimoine religieux de
la ville n'est que partiellement dégradé.
En 1798, est créée la Société centrale d'Agriculture de
Sous la Restauration, défraye la chronique judiciaire, donnant lieu à de
très controversés procès et exécutions capitales. a reçu à cette occasion de
nombreux journalistes qui décriront les mœurs ruthénoises sous un aspect très
subjectif.
Le XIXe siècle connaît également un renouveau culturel. En 1836, est fondée par
quelques personnalités et notables du département sur l'initiative d'Hippolyte de
Barrau, la Société des lettres, sciences et arts de
Source Wikipédia
Cathédrale de Rodez - Aveyron - France
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