Né le 30 mai 1950 à Tunis, Bertrand Delanoë grandit à Bizerte et c'est pendant son adolescence
que sa famille vient s'installer à en France.
En effet, en Octobre 1963, l'armée française évacue la base et Bizerte est restituée à la Tunisie.
Le départ dans les premiers jours de septembre 1964 est douloureux pour toute la famille.
Si son arrivée à Rodez le désoriente dans les premiers mois, il va peu à peu s'y attacher
fortement.
Il intègre, comme beaucoup de familles bourgeoises aveyronnaises, l'institut Sainte-Marie de
Rodez. Mais s'étant éloigné de la foi de son enfance et refusant de mettre ses convictions dans sa
poche, il ne pourra s'empécher d'y tenir des grands raisonnements, contestant certains dogmes
religieux.
Il fait ses premiers pas en politique dès l'âge de 23 ans, à , en tant que secrétaire de la
Fédération des socialistes de l'Aveyron. Il est remarqué pour ses talents d'orateur par le chef du
Parti socialiste au niveau national, François Mitterrand, celui-ci le fait monter à Paris au début des
années 1970.
En quittant Rodez, cet aveyronnais d'adoption et surtout de coeur va nous faire la brillante
démonstration de ses talents politiques.
Aux élections municipales de 1977, il est élu au Conseil de Paris en compagnie de Lionel Jospin,
Claude Estier, Daniel Vaillant sur la liste de gauche emmenée par le communiste Louis Baillot.
En 1981, il est élu jeune député de Montmartre (XVIIIe arrondissement de Paris). Il devient alors
porte-parole du PS, soit numéro trois national.
A l'occasion des élections législatives de 1986, il décide de quitter Paris pour tenter de s'implanter
électotalement en Avignon, mais son parachutage est un échec. Il s'investit alors dans ses
activités professionnelles, avant de retrouver une place au Conseil de Paris aux municipales de
1989.
En 1993, il profite du départ du PS du président du groupe socialiste au Conseil de Paris, Georges
Sarre, pour prendre la présidence de ce groupe politique et devenir le chef de l'opposition dans la
capitale.
En 1995, il mène comme chef de file la campagne municipale de toute la gauche parisienne contre
Jean Tiberi, dauphin RPR désigné de l'ancien maire Jacques Chirac (élu Président de la République).
La gauche emporte six arrondissements (IIIe, Xe, XIe, XVIIIe, XIXe et XXe arrondissement) sur les
vingt que détenait la droite depuis 1983.
Bertrand Delanoë est dans la foulée élu au Sénat en septembre 1995, où il devient secrétaire de la
Commission des Affaires Etrangères et de la Défense.
De 1993 à mars 2001, il est le chef de l'opposition municipale.
Sénateur PS de Paris en 1995, il quitte son poste en 2001 après été élu maire de Paris. Il succède
à Jean Tibéri grâce à une alliance avec les Verts et le Parti communiste. A l'origine du projet du
tramway, il lutte contre la pollution afin d'améliorer la circulation et la qualité de vie des Parisiens.
Très populaire, il crée de nombreuses manifestations dans la capitale dont Paris Plage sur les bords
de la Seine et en 2002 la Nuit blanche. Il est coprésident de l'organisation Cités et Gouvernements
Locaux Unis (CGLU) pour faire connaître à l'échelle internationale les collectivités locales.
Bertrand Delanoé est l'auteur de 'Pour l'honneur de Paris' et 'La vie, passionnément', une
autobiographie.
Candidate aux Jeux Olympiques de 2012, la ville de Paris est battue en finale, sur le fil (quatre voix
d'écart), par la ville de Londres le 6 juillet 2005, après avoir battu Madrid, New York et Moscou
aux tours de vote précédents. Bertrand Delanoë, n'avait pourtant pas ménagé ses peines sur ce
projet de candidature.
En avril 2006, il est fait Docteur Honoris Causa par l'Université du Québec à Montréal (Canada)
pour la qualité de sa "vision" et de son travail comme maire d'une grande métropole.
Il siège de manière permanente au Bureau National (BN) du Parti socialiste depuis 1995.
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Bertrand Delanoe: aveyronnais d'adoption
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