AUBRAC, LE PARADIS DES MARCHEURS
Aubrac, à 1350 m d’altitude, tire son nom de «Alto Braco», qui veut dire «lieu élevé».
Malgré cette position que l’on pourrait croire peu favorable, son histoire est riche en
rebondissements.
A l’aube du XIIème siècle, le plateau de l’Aubrac était livré à une exploitation pastorale
plus ou moins incontrôlée. La conséquence en était un appauvrissement général, se
traduisant par la présence de landes relativement désertes. La légende dit que l’on y
trouvait surtout des voleurs et bandits.
Ceux-ci détroussaient les pèlerins venant du Puy-en-Velay et qui utilisaient l’ancienne voie romaine appelée Via Agrippa, menant Lyon à Bordeaux et Toulouse, en passant par Javols, en terre de Peyre, et , pour se rendre au sanctuaire de en Espagne.
Ce pèlerinage avait pris un essor dès le Xème siècle. Les difficultés liées au climat et à l’insécurité de la traversée du plateau, conduisirent un dénommé Adalard d’origine flamande à fonder vers 1120, au voisinage le plus élevé, un monastère hôpital destiné à accueillir, servir
et soigner toutes sortes de gens passant par lĂ .
Un puissant asile se développa rapidement. Les multiples aléas de l’histoire le déferont et le reconstruiront. La révolution française démantèlera cet ensemble colossal. L’ampleur de l’hospitalité permettait de distribuer jusqu’à 5 000 pains par jour et d’héberger simultanément 500 personnes.
Pour assurer une telle intendance, la Dômerie gérait une multitude de granges et métairies alimentant cette maison, suivant la charte de la fondation. Avec Roncevaux dans les Pyrénées, Aubrac est un des rares exemples d’hospitalités de ce genre, « le Saint Bernard de la France » Chateaubriand.
Malheureusement, les nombreuses destructions ont laissé peu de vestiges. On pourra
cependant admirer le style de l’église de Notre Dame des Pauvres, de la Tour des
Anglais ou de la maison des gardes forestiers.
Outre les vestiges de la Domerie, on peut visiter à Aubrac un magnifique (plus de 500 plantes), entretenu par l’association « Les Amis d’Aubrac ». La Maison de l’Aubrac, dernière construction en date dans le village, offre aux visiteurs un éventail de découverte sur l’ensemble du plateau – sur trois départements : , le Cantal, la Lozère.
HISTOIRE DES BURONS
Les montagnes d’Aubrac au sol basaltique, d’une altitude de 1100 à 1400 mètres sont
favorables au développement des pâturages de qualité et permettent les estives les
plus longues. Les troupeaux y montent des boraldes, de la vallée du Lot mais aussi des
de SĂ©verac et Comtal.
Là s’édifièrent au XVIIIè siècle les premiers BURONS ou MASUCS composés d’une
fromagerie qui tient lieu d’habitation et d’une cave enterrée pour l’affinage des
fromages. Ils profitent souvent d’un dénivellé pour accéder au « vedelat » abritant les
veaux ou les vaches malades. Ils sont implantés près des sources, la fabrication des
fromages nécessitant beaucoup d’eau.
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DĂ´merie d'Aubrac - Aveyron - France
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