C'est une découverte très importante qui a été faite dans la grotte de Treilles, sur la commune de Saint-Jean-et-Saint-Paul. Des hommes venus du Moyen-Orient, probablement d'Anatolie (Turquie), vivaient au IVe millénaire avant notre ère en Aveyron.
Des hommes venant du Proche-Orient vivaient au IVe millénaire avant notre ère en Aveyron, révèle une étude réalisée par des chercheurs français à partir d’ADN prélevé sur une série de corps datant du néolithique, et publiée hier dans la revue scientifique américaine, Proceedings of the national academy of sciences (PNAS).
L’analyse de l’ADN de dents provenant de crânes trouvés dans la grotte de Treilles, près de Saint-Jean-et-Saint-Paul, a montré que "la majorité des sujets inhumés étaient des hommes descendant d’un seul et même ancêtre" venant du Proche-Orient, "probablement d’Anatolie", a déclaré Francis Duranthon, directeur du Muséum d’Histoire naturelle de Toulouse.
La sépulture de Treilles a été mise au jour dans les années 1930 : un minimum de 149 sujets (63 enfants et sub-adultes et 86 adultes) datant de 5 000 ans y avaient été inhumés.
Cette découverte fut dans un premier temps conservée par la Société des lettres de avant de rejoindre les collections du Une partie des ossements découverts ont fait l’objet de l’étude. Une première. "Aucune étude ADN n’avait été faite dans le sud de l’Europe" sur des ossements aussi anciens, dit à Midi Libre Marie Lacan, un des deux auteurs de l’étude, avec Éric Crubézy.
Les études génétiques ont été faites sur les dents de 24 personnes. Elles ont permis d’identifier 22 individus masculins, dont trois étaient de très proches parents et seize du même lignage paternel. Cela laisse penser qu’il s’agissait d’un clan.
"Il s’agit d’un peuplement originaire du Proche-Orient aux débuts du néolithique et aujourd’hui presque totalement disparu", ont conclu les deux auteurs, qui ont travaillé avec le CNRS, l’université Paul Sabatier de Toulouse et l’université de Strasbourg.
Les deux femmes trouvées dans la sépulture sont originaires des Cette découverte montre "l’importance des mouvements de populations pendant le néolithique le long des côtes méditerranéennes", souligne Francis Duranthon, qui a dirigé les travaux. L’origine étrangère des hommes de Treilles est encore marquée par l’absence d’un gène permettant de digérer le lait frais. Les populations vivant dans la région à cette époque-là étaient pour leur part capables d’en consommer.
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Des chercheurs français ont découvert que des hommes venant du Proche-Orient vivaient en Aveyron il y a environ 5.000 ans. Une conclusion émise après l'analyse d'ADN prélevé sur des dents datant de l'ère néolithique.
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